Exercice de lutte contre une pollution maritime à Bellefontaine

Mis à jour le 21/11/2017
Jeudi 26 octobre, les Forces armées aux Antilles se sont entrainées à un exercice de lutte contre une pollution maritime aux abords de la commune de Bellefontaine.

Les marins de la base navale de Fort-de-France et du remorqueur portuaire côtier (RPC) Maïto se sont entraînés à la lutte contre la pollution côtière. Cet exercice répond à un besoin ORSEC maritime (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) pour faire face à des pollutions marines (POLMAR). Le Maïto et l’embarcation de servitude antipollution (ESA) de la base navale ont participé à cet exercice, dans le cadre de la mise en œuvre de l’action de l’Etat en mer (AEM) : les moyens permettent de mettre en œuvre un large spectre de matériels spécialisés dans la lutte antipollution en mer.

Le scénario: une fuite de gasoil qui a eu lieu au niveau de l’appontement de Bellefontaine. Les effectifs ont à lutter contre deux nappes de gasoil, une située à l’intérieur du barrage antipollution déployé aux abords de l’appontement, et l’autre située à l’extérieur suite à un débordement ».

La stratégie de lutte mise en œuvre pour faire face aux deux nappes d’hydrocarbure à la dérive consistait à déployer des moyens maritimes (l’ESA au niveau d’un appontement, et le Maïto aux abords de la côte) pour traiter ces nappes à l’aide d’écrémeurs. « Ce sont des têtes mécaniques que l’on met à l’eau et qui vont aspirer le gasoil qui sera ensuite stocké dans des réservoirs de récupération » nous explique le lieutenant de vaisseau Rodolphe.

Cet exercice a permis d’éprouver la pertinence du dispositif opérationnel mis en œuvre pour lutter contre une pollution d’hydrocarbures (pose de barrages, test des moyens matériels, etc...) et d’assurer ainsi la pleine capacité des acteurs du volet POLMAR de l’ORSEC maritime aux Antilles. Les enjeux de la lutte contre une pollution maritime sont majeurs en Martinique, en effet, ce sont plus de 100 000 personnes qui vivent aujourd’hui en bordure littorale, soit près d’un quart de la population totale de la Martinique.

Repères sur l'action de l’État en mer

L’État est responsable de la protection de l'environnement en mer. A ce titre, il doit assurer la lutte en mer contre les pollutions maritimes accidentelles et réprimer les pollutions volontaires dans les espaces placés sous sa juridiction. Ce dispositif est conduit par le préfet de Martinique, DDG (Délégué du gouvernement) pour l'action de L’État en mer, qui assure la coordination des moyens mis à disposition en la matière, principalement par la marine nationale, les affaires maritimes, la gendarmerie nationale ou encore les douanes. Son action s'inscrit dans un cadre nationale et régional.

Aux Antilles, la base navale de Fort-de-France dispose de matériels adaptés pour lutter contre une pollution d'hydrocarbures en mer ainsi que d'un remorqueur portuaire côtier, le Maïto qui s'entraîne régulièrement à cette mission, et permet d'apporter une première réponse d'urgence.

Le CEPPOL (centre d'Expertise Pratique de lutte anti-pollution), organisme centre expert national appartenant à la Marine nationale basé à Brest, est également à tout moment en mesure d'envoyer des experts et du matériel pour apporter leurs compétences en matériels et en techniques de lutte, et compléter le dispositif déployé aux Antilles.