Mise en place d'un projet d’accompagnement de personnes en situation de grande marginalité

Mis à jour le 21/12/2020

La Martinique est retenue par les services de l’État pour la mise en place d’un projet d’accompagnement de personnes en situation de grande marginalité dans le cadre d’un lieu de vie innovant à dimension collective.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté et du plan Logement d’Abord, porté par Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement. Au
niveau national, ce sont 40 projets qui ont été retenus et qui bénéficieront à plus de 1000 personnes en situation de grande marginalité.

Le projet Martiniquais

Le phénomène de l’errance est prégnant en Martinique et les difficultés qu’il soulève ont été renforcées depuis plusieurs années. Il se double d’une problématique sanitaire liée à la consommation de stupéfiants entraînant des pathologies psychiatriques et somatiques
ainsi que des troubles à l’ordre public.

Il devient ainsi urgent de proposer une réponse coordonnée de l’ensemble des acteurs de la prise en charge de ces personnes. C’est en ce sens que ce projet s’appuie sur un large réseau partenarial des structures sanitaires, sociales et médico-sociales du territoire
comprenant notamment le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation, des établissements sanitaires et sociaux, des acteurs de l’accueil de l’hébergement et de l’insertion, des bailleurs, des associations de veille sociale, des collectivités territoriales, des EPCI, des services déconcentrés de l’État, et l'Agence Régionale de Santé.

Le projet martiniquais, porté par l’ACISE Samu social, proposera aux personnes en situation de grande marginalité non seulement un cadre de vie innovant mais aussi un accompagnement soutenu et individualisé leur permettant une réintégration vers les
dispositifs plus classiques et l’accès à tous ses droits sociaux.

Les principaux objectifs sont de :

• Permettre aux personnes de faire une pause sans autre engagement. Il sera ainsi possible de faire des allers-retours entre le lieu d’hébergement et la rue, parce que le processus de réinsertion peut prendre du temps ;

• Accompagner les personnes vers un accès aux droits, aux soins et à l’insertion notamment par l’accès à terme à un logement ou un lieu de vie de leur choix ;

• Identifier des facteurs de réussite et de freins du projet de la personne, des conditions de sa pérennisation et de son développement éventuel.

Ce dispositif d’accompagnement et d’hébergement des personnes en situation de grande marginalité verra le jour le 1er avril 2021 pour une expérimentation sur trois ans.